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  • : Le blog de l'association plaisance et pêches en mer paimpol-ploubaz
  • : blog de liaison et d'information destiné aux adhérents de l'association et plus généralement aux amateurs de pêche maritime de loisir
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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 18:47

 

     Il n’est pas dans mon intention d’intervenir ici comme un expert de ce type de pêche, ce que je ne suis absolument pas.

Je voudrais simplement tenter de convaincre quelques-uns d’entre nous de faire cette expérience, persuadé qu’ils y trouveront de vrais moments de bonheur.

Nos traditions… bien sûr, et le grand-père puis le père… pêchaient à la traîne. Comme eux nous traînions deux ou trois kilos de plomb au bout d’un 150 centièmes qui nous cisaillait l’index. On passait et repassait, explorant les couches d’eau. Certes la méthode est efficace pour remplir la caisse à poisson mais pour ma part je ne la trouve pas très enthousiasmante pour le pêcheur.

     A contrario j’avais toujours été très admiratif des pêcheurs à la mouche dans les rivières à truites. Quelle sensation lorsque le poisson vient à mordre ! Mais quel talent aussi pour aller le chercher !

     La pêche de loisir en mer que nous pratiquons dans nos régions est restée longtemps éloignée des nouvelles techniques qui se sont développées aux États-Unis et au Japon. Celles-ci n’ont pas fondamentalement pour objet d’améliorer les performances quantitatives mais essentiellement de donner au pêcheur une vraie sensation de confrontation entre lui et le poisson, certes affamé, mais aussi très malin.

 

     Parlons maintenant pratique.

 

     Côté matériel : nécessité absolue d’investir dans une canne de qualité, de marque internationale reconnue. Matériau : le carbone, longueur modérée : 2,40 m à 3,50 m, fine : dite 20 g.

     Compagnon indispensable de la canne : le moulinet. Mêmes remarques : marque internationale reconnue, nombre de roulements suffisant pour une grande douceur de fonctionnement, enroulement par spires croisées pour la tresse. Sa taille doit être adaptée pour recevoir 200 mètres de tresse mais pas plus. C’est donc un moulinet relativement petit, très éloigné des treuils que nous utilisions il y a 10 ou 20 ans.

     Pour le corps de ligne il faut oublier notre bon vieux nylon mono-filament de 40/50 centièmes. Vous monterez sur votre moulinet de la tresse de 19/100 pratiquement aussi résistante mais avec d’autres qualités. La tresse n’a aucune élasticité et par 20 ou 30 mètres de fond vous gardez un contact total avec votre leurre. La tresse n’a pas de mémoire et elle se comporte comme du fil à coudre. Enfin sa résistance qui permet des diamètres extrêmement fins lui donne peu d’emprise aux courants et votre ligne restera pratiquement à l’aplomb de votre bateau.

     Les montages ne sont pas compliqués mais ils impliquent cependant quelques savoir-faire.

A l’extrémité du corps de ligne, donc en tresse de 19/100, on y raboute une brasse de mono-filament de 45/50 centièmes au bout de laquelle vous mettrez le fameux leurre souple.

     C’est dans ces dernières opérations que l’on trouve les inconvénients de la tresse. Celle-ci n’accepte pas n’importe quel nœud et sa finesse lui fait cisailler aisément les nylons.

 

     Mais nous avons la parade : à l’extrémité de la tresse corps de ligne vous ferez une boucle de 50 centimètres environ grâce à un nœud dit « bimini-twist » celui là même qui est utilisé par les « pêcheurs au gros ».

     Il est inexplicable par des mots mais vous en trouverez des démonstrations sur Internet ou dans les ouvrages ad hoc ; le mieux c’est encore le copain…..qui sait.

     Dans notre cas  30 spires environ sont nécessaires.

     Pour raccorder le mono-filament sur la boucle de tresse, un autre nœud pas très courant non plus :le nœud dit de « gueule de raie », appelé aussi je crois « nœud d’émerillon » qui permet, grâce à plusieurs spires, de répartir l’effet de cisaillement de la tresse.

     Ces deux difficultés, que vous maîtriserez rapidement, une fois résolues, vous amarrez classiquement à l’extrémité du mono-filament, une tête plombée d’une vingtaine de grammes et pas plus, portant un hameçon simple n° 2, sur lequel sera enfilé un leurre souple, type X-layer R, incorporant des billes de métal et imprégné d’une odeur anisée.

Il ne vous reste plus qu’à mettre le tout à l’eau dans un « lieu adéquat » en laissant le bateau dériver dans le courant tout en donnant au leurre l’animation suffisamment excitante pour ne pas laisser insensible le gros lieu sédentaire ou le bar de passage.

     Dernière recommandation : Si l’équipement est fin et léger, il ne fonctionne que dans l’eau. Si vous souhaitez vraiment mettre votre belle prise dans votre assiette, il faut impérativement vous équiper d’une bonne épuisette !

 

     Il reste une chose à savoir ! Où se trouvent ces beaux poissons, mais là je ne peux rien pour vous………

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